Pensés pour remplacer le cuir et le plastique, ces matériaux souples peuvent à la fois intervenir dans le monde de l’artisanat et de l’industrie. Après quelques années de formulation en laboratoire, nous avons pu déployer ces matériaux à l’échelle de l’objet et, dès lors, entamer l’étape du dessin et de la mise en forme.
Avec Anaïs Jarnoux, nous avons créé une série d’expérimentations et d’assemblages afin d’adapter les techniques de tapisserie, de maroquinerie et de sellerie aux matériaux. Les différentes typologies de matériaux souples, de par leur épaisseur, couleur, granulométrie et dimension, ont permis de dessiner des objets allant de l’ameublement à la maroquinerie de luxe.
Les algues, par leurs couleurs, leurs opalescences, leurs états de surface et leurs textures, offrent une palette esthétique infinie.
Les chutes peuvent être conservées, soit pour être fondues à nouveau et recréer des matériaux, soit pour être rendues à la nature où elles serviront d’engrais et de nourriture pour les insectes. Ce projet s’inscrit pleinement dans une démarche écologique radicale. Tout est réutilisable, entièrement biodégradable, et revient finalement à la terre.
Matériaux | Algue verte, rouge et brune |
Provenance | Bretagne |
Récompense | Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main - Dialogues 2022 |
Nombre de pièces | 85 |
Production | Bourse Agora |
Assistant | Niels Nijman, Jérôme Calvarin |
Collaborateurs | INRAE, Anaïs Jarnoux |
Images | Marin Avram, Matthieu Barani, Matthieu Torres, Ambroise Tézenas, studio Samuel Tomatis |